mardi 27 février 2007

Article Journal L'Alsace - 24 février 2007

Bourbach-le-Haut Antenne relais : une réunion qui peine à convaincre

Élus et riverains se sont retrouvés mercredi soir autour d’un représentant de l’opérateur de téléphonie mobile SFR. Objectif : rassurer la population quant aux risques sanitaires liés à l’implantation d’une antenne relais sur les hauteurs du village. Un exercice difficile.

Les Bourbachois se sont déplacés en nombre, mercredi soir, pour assister à la réunion publique organisée par la mairie et la Communauté de Communes du Pays de Thann, porteuse du projet d’installation d’un pylône de téléphonie mobile à proximité du col du Hundsruck. La preuve que l’affaire de l’antenne relais continue d’agiter les esprits, à mesure qu’elle divise les habitants du village.
Réunis autour de Marc Arnold, représentant du cabinet Élan chargé de la maîtrise d’œuvre du projet, et de Corentin Janot, spécialiste des questions de santé chez SFR, le maire de Bourbach-le-Haut, Vincent Bilger, et le vice-président de la Communauté de Communes du Pays de Thann également maire de Bourbach-le-Bas, Pierre-Marie Kolb, ont tenté de dissiper les craintes des habitants. Craintes que les précédentes réunions organisées dans la commune n’avaient fait jusque-là qu’attiser. Exercice difficile pour les élus qui ont dû essuyer des assauts pour le moins virulents.

Dialogue de sourds

Alors que les membres du collectif « Un monde sans mauvaises ondes » mettent en doute la nécessité même d’implanter ce nouveau pilône (lire en encadré), les élus reprochent aux anti-antenne d’avoir installé un climat psychose dans le village. À grand renfort de note de synthèse et de rapports publiés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) expliquant « qu’il n’y a pas de danger pour la santé à vivre près d’une antenne relais », l’expert de chez SFR s’est employé à calmer les esprits. Sans grand succès.
Entre ceux qui crient à la pollution électromagnétique, les autres qui s’insurgent contre le projet en prétextant qu’il défigurera le paysage et la Communauté de Communes pour qui les opposants font office de vrais paranoïaques maniant la « théorie du complot », il était difficile de s’attendre à autre chose qu’un dialogue de sourd. Au final, pas de déception. Chacune des parties campe sur ses positions, tout en se disant déterminé à aller jusqu’au bout.
Jusqu’ici, les levées de bouclier ne semblent compromettre en rien la poursuite du projet.

Vivian Millet

Obscure zone blanche

Le programme « zones blanches » a pour objectif de couvrir plus de 3 000 communes principalement situées en zones rurales, les axes de transports prioritaires et les zones touristiques à forte affluence qui ne sont actuellement desservies par aucun opérateur. Selon Olivier Cellier, fondateur du collectif « Un monde sans mauvaises ondes » à Aspach-le-Haut, la classification du village en zone blanche serait tout bonnement injustifiée. « Plusieurs opérateurs bénéficient déjà d’une assez bonne couverture, explique-t-il, il est donc totalement faux de parler de zone blanche. » Conscients que cette obscure question de zone blanche constitue un argument de taille, les membres du collectif envisagent de porter l’affaire devant un tribunal administratif.

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